Skip to main content
recherche

« Jouer pour l’équipe de la maternité » : Le retour au sport d’équipe après l’accouchement

La maternité et la diminution de la participation aux activités physiques vont souvent de pair. Plus précisément, le début de la maternité est une période où les femmes ont des taux de pratique sportive parmi les plus bas (Rhodes et coll., 2014). C’est un problème, car pendant la période postnatale (jusqu’à un an après l’accouchement), les femmes courent un risque élevé de prise de poids drastique, de dépression post-partum, d’isolement et d’anxiété (Demissie et coll., 2011).

Bien que les changements physiques qui affectent la pratique sportive soient bien pris en compte, la manière dont les femmes en période postnatale se réengagent dans le sport est également affectée par les attentes sexuées qui accompagnent la maternité. Ces attentes comprennent les rôles genrés qui dictent comment les mères « devraient » se comporter (Freysinger et coll., 2013). Une autre attente est le maternage intensif, c’est-à-dire l’attente selon laquelle les mères doivent faire passer les besoins de leur enfant avant les leurs (Trussell et Shaw, 2012). Ces attentes diminuent à la fois le niveau d’activité physique des mères et affaiblissent également leur bien-être émotionnel et physique (Henderson et coll., 2016).

Les recherches se sont penchées sur la manière dont les mères combattent ces attentes tout en reprenant le sport après avoir donné naissance. Mais les recherches ont rarement examiné le rôle du sport d’équipe. Le sport d’équipe peut réduire les effets négatifs qui accompagnent la période postnatale, tout en contribuant à augmenter les niveaux d’activité physique, la socialisation et l’affirmation identitaire (Batey et Owton, 2014). Le sport d’équipe peut également aider les femmes en période postnatale à sentir qu’elles font partie d’une communauté et qu’elles sont habilitées à résister aux attentes genrées de la maternité.

Close Menu