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Le Hay River Committe for Persons with Disabilities (HRCPD), ou comité pour les personnes avec des limitations de Hay River, est un organisme à but non lucratif qui dessert la communauté de Hay River située dans les Territoires du Nord-Ouest, sur la rive sud du Grand lac des Esclaves. En plus de militer pour les personnes vivant avec des limitations et leurs familles, l’organisme aide ces dernières à accéder à des services et à trouver du logement et du travail adéquat. L’organisme offre aussi des programmes d’emploi, de compétences essentielles, de littératie et de loisirs.

Hay River, T.N.-O.

La majeure partie de ses usagers sont autochtones et le HRCPD s’est engagé à être inclusif : « Si une personne a besoin de soutien, elle en recevra », déclare Pravina Bartlett, directrice générale. « Nous ne demandons pas aux gens de nous prouver qu’ils ont une limitation parce que c’est déjà difficile pour eux de venir ici et de demander de l’aide », explique-t-elle.

Même si l’amélioration du bien-être personnel est un objectif inhérent à toute la programmation, le HRCPD a senti le besoin de créer un nouveau poste, celui de coordonnatrice du bien-être, qui aurait le mandat de répondre aux besoins de bien-être des clients.

« Notre vision pour ce poste est devenue encore plus claire lorsque nous avons reçu du financement de la NWT Housing Corporation pour ouvrir un refuge pour sans-abris de 15 lits », raconte Pravina. « Étant donné les besoins importants de ce type de clientèle, nous nous sommes dit que ce serait l’endroit idéal pour lancer le programme de bien-être. »

Jada Beck, coordonnatrice du bien-être

Le HRCPD a reçu du financement du programme Expérience emploi jeunesse de l’Association canadienne des parcs et loisirs (ACPL) afin d’engager une personne pour pourvoir le nouveau poste. Ce programme permet aux organismes d’offrir du travail à de jeunes adultes et de les jumeler à des mentors pour les aider à acquérir des compétences, des connaissances et de l’expérience dans le secteur des parcs communautaires et des loisirs.

Ce financement aura mené à l’embauche de Jada Beck, une jeune femme Métis Chipewyan de 24 ans originaire de Hay River. L’une des composantes de son travail était d’accompagner les clients sur une base personnelle dans le développement d’un plan de mouvements et d’exercices adapté à leurs besoins uniques et leurs habiletés. La majorité des résidents du refuge étaient âgés de 50 ans et plus.

Le travail de Jada a non seulement renforcé la capacité du HRCPD sur le long terme, mais il l’a aussi aidée à trouver sa vocation professionnelle.

La famille de Jada a quitté Hay River lorsqu’elle était adolescente pour s’établir à Peace River en Alberta. Au secondaire, Jada était orientée vers le sport et pratiquait la natation et le volleyball de compétition.

Par la suite, Jada a obtenu un baccalauréat en kinésiologie à l’université de Lethbridge. Durant ses années d’études, elle a continué à maintenir sa forme physique et a été entraîneuse étudiante pour l’équipe féminine de basketball de l’université, entre autres.

Après avoir obtenu son diplôme, Jada a ressenti le besoin de retourner chez elle, au Nord, où elle s’est immergée à nouveau dans sa culture autochtone. Elle a participé à un camp culturel durant lequel elle a pris part à plusieurs activités traditionnelles sur le terrain. C’est à ce moment qu’elle s’est jointe au HRCPD en tant que bénévole.

Lorsqu’elle est devenue coordonnatrice du bien-être, Jada s’est rendu compte qu’elle utilisait son expérience d’entraîneuse d’athlètes de nouvelles façons : « Mes connaissances servaient maintenant à aider les personnes âgées et celles avec des limitations. J’ai adapté les programmes d’exercices à chaque individu et j’ai enseigné différentes manières de rester en forme. Par exemple, si une personne avait des douleurs aux articulations, je l’encourageais à nager et à prendre des bains chauds. »

Jada a créé un livret pour chaque client dans lequel elle détaillait leur plan personnel, ce qui permettait à ses usagers de poursuivre leur travail de mise en forme seuls ou avec l’aide d’un autre membre du personnel.

« C’était bien de constater l’impact positif du travail de Jada sur les usagers », raconte Pravina. « Après qu’elle ait terminé sa journée de travail, les usagers continuaient de parler de leur programme de mise en forme et disaient qu’ils se sentaient tellement mieux grâce aux conseils de Jada. Elle leur a aussi offert un autre type de soutien. Parfois, elle leur prêtait son oreille lorsqu’ils voulaient partager leurs difficultés personnelles. Ils avaient besoin de plus que de l’activité physique. Ils avaient besoin de parler à quelqu’un, une personne avec qui ils pouvaient établir une connexion, et leur connexion avec Jada était très forte. »

Heureusement, la relation entre HRCPD et Jada n’est pas terminée. Après avoir passé du temps en famille ailleurs au Canada, Jada envisage de retourner à Hay River en mars 2022 pour offrir plus de soutien aux programmes et travailler sur d’autres projets.

DC – un client avec lequel Jada a travaillé

Entre-temps, son expérience dans le Nord lui a fait comprendre ce qu’était sa réelle vocation professionnelle : « Je sais ce dont nous, les peuples autochtones du Nord, avons besoin en termes de soins de santé », explique-t-elle. « J’ai l’intention d’aller à l’école de médecine, d’étudier la médecine traditionnelle et de pratiquer la médecine familiale dans une communauté autochtone du Nord. »

« Nous désirons soutenir Jada pendant toute sa carrière », ajoute Pravina. « Si nous pouvons modifier nos programmes pour l’aider à atteindre son objectif en santé autochtone, c’est quelque chose que nous voulons vraiment faire. »

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